Lors du cycle Plein les yeux à la Cinémathèque de Paris, il y a eu le dimanche 26 décembre 2021 à 18h, la projection du film de Steven Spielberg, Les Dents de la mer (1975). La copie en DCP était projetée dans la salle Henry Langlois qui contient 413 places. Voir en 2021, sur un grand écran de 13 mètres, ce film culte a été un redécouverte, du moins pour ceux qui ne l’on jamais vu au cinéma, mais juste vu à la télé, puis en DVD. Certes la copie n’était pas en 35mm, mais le DCP a gardé le grain de la pellicule, donnant ainsi à la vision sur grand écran, un plus visuel qui permet de sursauter, d’avoir peur. Et oui, malgré les trucages d’époque (en coulisse le requin mécanique a pour nom Bruce), malgré que l’on connaisse bien le film, l’effet « surprise » est toujours au rendez-vous. C’est clair, Les Dents de la mer (Jaws) est, et restera un chef d’œuvre.
En décembre 2018 la revue Mad Movies a publié sans sa collection Classic, un n° entièrement dédié à la franchise Les Dents de la mer. Pour ceux qui ne sont pas rassasié avec ce n°, ou si vous êtes passé à côté, voici un nouveau Spécial Les Dents de la mer rédigé cette fois-ci par l’équipe d’Art de Cinéma. Après des numéros consacrés à John Carpenter (1), à la franchise Vendredi 13, la série TV Les Contes de la Crypte, c’est au tour du célèbre requin du 7ème art d’être décortiqué par la plume des journalistes/fanzineux d’Art de Cinéma.
Comme le film de Steven Spielberg a fait exploser le box-office (67 millions d’entrées aux États-Unis en seulement trois mois), -ce qui est un exploit pour un réalisateur de moins de 30 ans, qui n’avait alors réalisé que le téléfilm Duel (devenue culte) et pour le cinéma le road movie Sugarland Express-, il y a eu l’appas du gain, ainsi de nombreux films avec des monstres marins ont déferlés sur les écrans : Orca de Michael Anderson (1977) avec une belle B.O. d’Ennio Morricone, Les Grands Fonds de Peter Yates (1977), Piranhas de Joe Dante (1978), La Mort au large d’Enzo G. Castezllari (1978) et de ce fait, Les Dents de la mer 2ème partie (Jaws 2) réalisé par Jeannot Szwarc (1978), Les Dents de la mer 3 (Jaws 3-D) de Joe Alves (1983) et pour clore la mâchoire du grand requin blanc, juste pour la route Les Dents de la mer 4 : La Revanche (Jaws 4 : The Revenge) réalisé et produit par Joseph Sargent (1987), mais là on touche les grands fonds, il est temps d’arrêter la baignade.
Art de Cinéma revient en détail sur les quatre films, en commençant par la présentation de Peter Benchley, l’homme qui a écrit le roman à succès Jaws (1974) également au scénario, pour l’adaptation du film de Spielberg. Au sommaire, les courtes présentations de Steven Spielberg, les acteurs, dont Roy Scheinder (le chef de police Martin Brody), qui sera présent dans les deux premiers films, l’étonnant molosse Robert Shaw (Bart Quin, le chasseur de requin), lors du tournage, bien porté sur la bouteille. Coté interviews, il y a au sommaire : Jeffrey Voorhees qui est un enfant dans le film de Spielberg, il est la 2ème victime du requin blanc affamé, Joe Alves le réalisateur de Jaws 3-D, directeur artistique/chef décorateur sur Jaws 1 et 2, -il a notamment fait les premiers croquis du requin blanc- pour un entretient passionnant de 8 pages et l’acteur John Putch (Sean Brody dans le 3). Évidemment le fanzine Art de Cinéma n’a pas le même carnet de contacts que Mad Movies, pour avoir des interviews de Steven Spielberg, Roy Scheinder, Richard Dreyfuss, le compositeur John Williams, mais l’interview de Joe Alves donne de nombreux détails sur les coulisses du célèbre requin. On complète le tout avec une présentation détaillée des quatre films, avec de nombreuses photos de tournage, un extrait en images du storyboard de Les Dents de la mer 3, divers anecdotes, un sujet sur l'île de Marta's Vineyard où se passe le festin de Bruce, et enfin un article sur le genre sharksploitation qui va faire apparaitre de nombreux films plus ou moins (surtout moins) réussi sur le thème du requin mangeur d’hommes et de femmes sexy. D’ailleurs, souvent l’affiche affriolante où l’on voit des mâchoires géantes est trompeuse, car au final le requin n’est pas aussi énorme que la taille de la baleine Moby Dick. Il faut bien vendre le "produit" à l’appât consommateur de requins et de filles en string.
Dans le titre du fanzine il
y a le mot "art". Ainsi pour illustrer le numéro, il y a de
nombreuses illustrations pleines pages inédites réalisés par les graphistes Grégory
Lê qui a un joli trait de crayon et John Capone pour la couverture
et la maquette. Attention, Art de Cinéma étant
un fanzine, le tirage de ce numéro est très limité !
Une œuvre de Grégory Lê (page 12 du n°)
(1): Chronique du spécial John Carpenter ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2021/02/art-du-cinema-hs-n0-special-john.html
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