vendredi 11 décembre 2020

TREES "50th Anniversary Edition Box Set" (Earth Recordings) – 13 novembre 2020


Trees est un groupe anglais d’acid folk qui a eu une courte carrière de 4 années entre 1969 et 1973. Ils ont publié deux albums dans un temps assez rapproché, On The Store (sorti en avril 1970) et The Garden Of Jane Delawney (sorti en janvier 1971). Il y a eu deux formations dans le groupe. La première entre 1969 et 1971 avec Celia Humphris (voix), Barry Clarke (guitare), David Costa (guitare acoustique), Bias Boshell (basse, clavier), Unwin Brown (batterie) et entre 1972 et 1973 autour du noyau dur Celia Humphris et Barry Clarke il y a deux ex-membres de Mr Fox, Barry Lyons (basse), Alun Eden (batterie) et Chuck Fleming (violon) du JSD Band. Petite précision, par la suite Bias Boshell jouera dans le groupe Barclay James Harvest et The Moody Blues.
A noter que Trees a joué en France en1970 au  Bourget à l’Evolution Music Festival au côté de Ginger Baker’s Air Force, Pink Floyd et Procol Harum.


Trees compose une musique hippie folk bien ancrée dans son époque. La musique mélange avec poésie, psyché, rock, folk, prog, troubadour et médiévale. La voix de Celia Humphris évoque Joan Baez et Grace Slick. La musique est rempli de liberté et d’espoir, c’est ce qu‘il nous faut en cette fin d’année 2020. Certes, il y a un côté baba cool, mais les harmonies psyché, la construction des mélodies donnent pas mal d’éclats à l’ensemble. Il est clair que le groupe Current 93/David Tibet ou la chanteuse Marissa Nadler ont du écouter Trees pour composer leur musique.

 

Après les magnifiques coffrets de Mikael Tarverdiew, Loren Auerbach & Bert Jansch, le label anglais Earth Recordings (division de Fire Records) réalise une fois plus avec Trees un magnifique coffret édité en vinyle et en CD. Le box contient 4 albums et un livret. Les deux albums officiels et deux albums avec des mixages alternatifs, des démos, des sessions pour la BBC et des enregistrements live à Al Cafe Oto de Londres lors d’une reformation éphémère en 2018. Le tout magnifiquement bien présenté. Le label Earth prend soin de ses arbres, ils sont bien taillés et bien alignés comme dans les jardins français et non pas anglais.


 

https://treesearth.bandcamp.com/album/trees-50th-anniversary-edition

https://trees.band/

https://www.facebook.com/earthrecordings/

https://www.discogs.com/fr/artist/390035-Trees-3






jeudi 10 décembre 2020

THE CRAMPS "A Date With Elvis" (New Rose Records) – Avril 1986


 

MES DISQUES A EMPORTER SUR UNE ILE DÉSERTE: Chronique n°4

J’aime beaucoup les albums studio des Cramps, difficile d’en choisir un pour m’accompagner sur une ile déserte à l’abri du loup-garou et autres monstres d’Universal classic. Parmi tous les bons albums du groupe, il y a A Date With Elvis.


 

J’ai découverts les Cramps en 1981 avec l’album Psychedelic Jungle, c’était le disque du mois dans le mensuel Best. Il est clair, quand on entend pour la première fois la musique des Cramps, sa fait un choc, car c’est un groupe unique qui mélange tout un univers musical qui vient du rock ‘n’roll des origines jusqu’au punk. Pour compléter l’univers musical, il y a toute les références au cinéma de films d’horreur des années 30-40 aux années 60 et de science-fiction des années 50. En plus le groupe a un look incroyable. Quand on a 16 ans, ce bouillon de culture underground est une porte ouverte vers une culture déviante auquel on a peu accès, du moins à l’époque quand on habitait un bled en province. J’ai acheté l’album en forma vinyle chez un disquaire guingampais. En 1983 les Cramps publient le mini album Smell Of Female et en 1986 l’album A Date With Elvis. Les Cramps avaient la particularité de changer régulièrement de personnel sous le haut commanditaire du duo Lux Interior et Poison Ivy. Sur cet album ils l’on réalisé à trois avec le fidèle batteur Nick Knox et sans le guitariste Kid Congo, ni un remplaçant. Aussi, notons la présence d’une chorale d’enfant sur le morceau People Ain’t No Good.


Bizarrement en 1986 j’ai acheté l’album en version cassette. Cela me permettait de l’écouter en voiture grâce la fameuse radio cassette. La musique des Cramps passe très bien au volant d’une voiture, avec le paysage qui défile à 110 km/h. La rythmique des Cramps donne le tempo pour que la conduite se passe dans des bonnes conditions, notamment si on tombe dans un bouchon.


Le titre du LP vient de l’album d’Elvis Presley publié en 1959. A noter qu'il est au volant d'une voiture. L’album des Cramps est dédié à Ricky Nelson, dont le groupe a repris le morceau Lonesome Town sur l’EP Gravest Hits sorti en 1978. Sur la version CD, il y a en bonus 4 morceaux, dont Get Off The Road, le thème du film d’exploitation She Devils On Wheels réalisé par Herschell Gordon Lewis.

J’ai vu les Cramps en concert à deux reprises, le 4  mars 1990 à Rouen et le 6 mars 1990 à l’Elysée Montmartre à Paris. C’était pour la tournée de l’album Stay Sick !. A cette occasion ils sont aussi passés à la Fnac pour une séance de dédicace. Evidemment c’est sur scène que le groupe prend toute sa démence. La communication/contact avec le public est une de leurs forces. De plus au premier rang on peut sentir les effluves du vin rouge (la boisson de Lux Interior) qui transforme petit à petit la scène en patinoire.

Voilà, c’est tout pour ma petite chronique consacré à The Cramps.


 https://www.facebook.com/thecrampsfanpage/