lundi 8 juin 2020

LES BILLETS DE CONCERTS, du temps de leurs splendeurs visuelles


Alors que nous traversons (avons ?) une période étrange, qu’il faut se réinventer (sic), il y a entre-autre un secteur qui a été et est encore, très touché par le « con » et déconfinement, c’est le secteur du spectacle, qui ne fais pas parti selon les dires du premier ministre, de la liste des « secteurs de première nécessité ». Pour l’instant une grande partie de ce secteur est en berne, notamment celui des concerts. Et vu les règles sanitaires à respecter, ce n’est pas tout de suite que l’on va aller voir un concert dans notre temps de liberté et de loisir, comme c’était le cas dans le soi-disant « monde d’avant ». Et ce n’est pas en regardant des DVD live, Youtube et diverses initiatives live sur les réseaux sociaux (même si c’est mieux que rien, comme par exemple le Crossroads Confined Countdown festival jusqu’au 29 juin 2020 (1)) qui vont nous donner le moral en attendant d’assister au vrai live des artistes. Dans un premier temps, on va espérer qu’à la rentrée, les concerts rock vont reprendre petit à petit et ainsi voir (dans mon cas) pour la première fois le groupe Sparks qui est prévu au Casino de Paris le 20 octobre 2020.





Je profite de ce mot d’introduction, pour sortir de mes archives un texte que j’avais mi en ligne sur foutraque.com, sur un sujet d’un autre temps (que les jeunes de moins de 20 ans n’ont pas connus), c’est le joli billet de concert qui ouvrait le sésame pour assister à la performance live de l’artiste. Aujourd’hui pour entrer dans une salle, on scanne soit sur le téléphone portable (notre belle époque) ou sur une impression papier. Mais il reste malgré tout le billet en papier que l’on peut acheter à la Fnac, mais il est quelconque.
Enfin petit nota, ce sujet qui était pendant de nombreuses années en Edito sur foutraque.com, avait perdu tous ses visuels, soit un comble pour ce type de sujet, ainsi sur mon blog, il retrouve sa mise en page d’origine.


Quand on est un passionné de concerts, et qu’en plus si on est fétichiste du billet d’entrée, notamment pour garder un souvenir, on regrette le temps (fini il y a 25 ans) où les billets de concerts étaient cools. Le visuel du billet reprenait le graphisme du nom du groupe, reprenait la pochette de l’album en cours ou mettait une photo du groupe. Ces billets étaient très jolis ! On allait chez notre disquaire les acheter car il n’y avait pas de frais de com et ils étaient nettement plus jolis que les contremarques Fnac. Le disquaire sortait son bloc de billets et il arrachait le droit d’accès au concert (le sésame !) en suivant la découpe du talon. A cette époque il n’y avait pas de code barre pour le contrôle d’entrée, c’était un gaufrage qui était incrusté dans le papier, pour éviter les photocopies couleurs frauduleuses.
Malheureusement depuis 1995, cela a changé. Avec l’aire de l’informatique, tous les billets sont identiques, il n’y a que le nom de l’artiste qui change. Et aujourd’hui, encore mieux, on imprime chez soi le billet que l’on a téléchargé sur Digitick.
En souvenir des jolis billets de concerts, voici une petite sélection de ma collection, collés dans des albums par ordre chronologique.







dimanche 7 juin 2020

UNDER THE REEFS ORCHESTRA "S/T" (Capitane Records/Differ-Ant) - 04 juin 2020



Malgré qu’il y ait le mot « orchestra », Under The Reefs Orchestra est un trio belge de Bruxelles. Encore un coup au rayon « humour belge ». Avec Clément Nourry à la guitare et aux compos des morceaux, Marti Melia au saxophone et Louis Evrard à la batterie, le Under The Reefs Orchestra compose une musique instrumentale qui mélange post rock, jazz pas free et combinaison libre accès. Le trio c’est formé en 2017 pour une création aux Nuits Botaniques et cet album sans titre est leur premier long format. Au début le son de la guitare est cristalline, aérienne (il y a un peu de Durutti Column) et s’électrise peu à peu vers le rouge au fur et à mesure que la rythmique s’intensifie. Là on pense par instant au groupe Tortoise, un peu à Fred Frith et au trio parisien Blind Seats qui nous a bluffés avec son premier album (S/T). Le morceau d’ouverture a pour titre Une Ile et justement ce bout de terre entourée d’eau reflète bien l’ambiance des 7 morceaux de l’album qui s’achève avec Le Naufrage. Oui ce disque est une île préservé de la pollution, des virus, du racisme, de la haine, tant ici on se sent bien et en bonne compagnie. Au fil des minutes, la musique de l’Under The Reefs Orchestra nous percute de ses mélodies, ambiances, breaks très prenantes, jusqu'au chaos final de larsen sur Le Naufrage. Oui, une fois entré dans leurs histoires/scénarios, impossible de lâcher le morceau, on est totalement emballé. Bref, un vrai travail d’artisan qui fait plaisir à écouter.