Né à Ynysybw, un petit village de 5000 habitants situé
dans le sud minier du Pays de Galles et après avoir fait des études à Cardiff, puis
un premier boulot chez un disquaire, monté un premier groupe punk -The Stillborns- et passé des périodes
de chômage, Daniel Mark Williams
quitte son pays pour faire un tour de France qui se termine à Cajarc dans le
lot. Depuis il n’a pas quitté la région et avec son ami Loïc Malavelle il monte le groupe Inflatable Dead Horse. Après un EP en 2013, voici Love Songs, le premier album avec
nouveau line up. La musique d’Inflatable
Dead Horse est un mélange de rock indé, d’after punk, de folk, de blues, d’americana,
qui nous évoque des groupes tels que Luna,
Dinosaur Jr., Yo La Tengo, Pavement, Nirvana, The Fall, The Gun Club.
Les 8 morceaux de l’album sont de très bonnes qualités, tant au niveau texte
que structure musicale, qui alterne avec tact, énergie noise/punk rock et folk « unplugged »
à fleur de peau. Daniel Mark Williams
possède un joli grain de voix qui nous fait voyager dans les paysages vallonnés
au volant d’une 2CV d’époque. Et, qu’on se rassure, malgré le titre de l’album Love Songs, on ne tombe pas un seul
instant dans de la guimauve, ni la mélancolie à l’eau de rose, mais c’est clair
l’amour à travers les saisons est ici bien présent. Oui, la musique et le chant
d'Inflatable Dead Horse sonne
amoureusement bien à l’oreille.
lundi 10 août 2020
dimanche 9 août 2020
THE BLANK TAPES "Candy" (It’s A Gas ! Records/Universal Western Attractions) – Juin 2018
Je profite de ce mois d’août, plutôt calme coté
sorties de disques (idem pour les films), pour vous présenter l’album Candy
de The Blank Tapes sorti en juin
2018 (mais enregistré en 2015), album que j’ai découverts suite à son concert à
l’Espace B (à Paris) le 10 décembre 2019. Certes en 2019 il a sorti l’album Look
in to the Light, une belle pièce psyché, mais ma préférence est pour ce Candy,
non pas à cause du souvenir de Psychocandy de Jesus & Mary Chain,
mais parce que ce disque est une pure merveille de musique pop. Sur ce LP 9
titres, tout est parfait : voix, mélodies, harmonies, arrangements. Dès les
premières notes, on est sous le charme de la musique qui coule comme une
évidence entre nos oreilles. La production est parfaite, c’est juste du travail
d’orfèvre dans l’art de façonner de la pop teinté de psyché et de soleil. Il y
a ici, beaucoup de mélancolie, normal, les compos ont été créé suite à une
rupture amoureuse du maestro barbu qui se trouve derrière cette œuvre. The
Blank Tapes est le projet solo du californien Matt Adams, un artiste
complet, car il est à la fois chanteur, multi instrumentiste, producteur et
dessinateur, notamment pour ses pochettes et affiches. Il a commencé à publier
sa musique en 2003 et depuis il a sorti 15 albums, une quinzaine d’EP sur
divers supports : vinyle, CD, K7, MP3, bandcamp, édités sur divers labels et
autoproductions. Quelque part entre Allah-Las, Triptides, Vetiver, The Shins
et Morgan Delt, la musique de The Blank Tapes met à l’honneur un
certain raffinement dans le son pop des sixties. Si au début de sa carrière,
ses disques avaient un son artisanal et lo-fi, sur Candy, le son est
plus ample, plus aéré. Pour cet album Matt Adams a fait appel au
producteur Eric D. Johnson (Fruit
Bats, Anna Ternheim) et si Matt à assurer 90% de la musique en
jouant de tous les instruments, il a par contre laissé la batterie à son ami Will
Halsey du groupe Sugar Candy Mountain (à noter que dans le nom du
groupe il y a le mot Candy) et aux chœurs il y a Veronica Bianqui, ce
qui renforce le côté pop. Bref, cet album est un coup de cœur que j’avais envie
de partager avec vous.
DRY CLEANING "Boundary Road Snacks and Drinks" + "Sweet Princess" (It’s OK) – 25 octobre 2019
L’ami JC m’a
signalé la parution de deux EP’s du groupe londonien Dry Cleaning. Je ne connaissais pas et je trouve le style musical
très cool. A l’image de leurs « anticlips » (terme de JC) sur la banalité quotidienne, la
chanteuse de Dry Cleaning possède une
anti-voix/parlante linéaire et lo-fi qui accroche de suite à l’oreille et la
musique post punk à la fois minimal, entêtante et bricolo/K7/mono a le son indé
anglais comme on aime. Il y a un peu de The Fall, Kim Gordon (Sonic Youth),
K Records, The Raincoats, Young Marble
Giants.
A l’inverse
des trois garçons du groupe, c’est sa première expérience pour la chanteuse Florence Shaw d’être dans un groupe de
rock. Ex conférencière en université, elle a incorporé Dry Cleaning en posant sa voix et ses textes sur la musique déjà
composé par Lewis Maynard, Tom Dowse et Nick Buxton. Et le résultat, comme je le disais au début de la
chronique est top cool. Par contre moins cool, comme j’imagine que le premier EP
sortie en K7 et le EP suivant sortie en vinyle ont eu un tirage minuscule, les
disques sont déjà épuisés, mais trouvable sur le net à un prix pas lo-fi, à moins qu’il en reste au chaud chez des disquaires. On va attendre une
réédition et écouter sagement sur Bandcamp, vu que l’option tourné et
merchandising est en berne.
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