lundi 10 août 2020

INFLATABLE DEAD HORSE "Love Songs" (We Are Unique! Records/Bigwax Distribution) – 7 août 2020


Né à Ynysybw, un petit village de 5000 habitants situé dans le sud minier du Pays de Galles et après avoir fait des études à Cardiff, puis un premier boulot chez un disquaire, monté un premier groupe punk -The Stillborns- et passé des périodes de chômage, Daniel Mark Williams quitte son pays pour faire un tour de France qui se termine à Cajarc dans le lot. Depuis il n’a pas quitté la région et avec son ami Loïc Malavelle il monte le groupe Inflatable Dead Horse. Après un EP en 2013, voici Love Songs, le premier album avec nouveau line up. La musique d’Inflatable Dead Horse est un mélange de rock indé, d’after punk, de folk, de blues, d’americana, qui nous évoque des groupes tels que Luna, Dinosaur Jr., Yo La Tengo, Pavement, Nirvana, The Fall, The Gun Club. Les 8 morceaux de l’album sont de très bonnes qualités, tant au niveau texte que structure musicale, qui alterne avec tact, énergie noise/punk rock et folk « unplugged » à fleur de peau. Daniel Mark Williams possède un joli grain de voix qui nous fait voyager dans les paysages vallonnés au volant d’une 2CV d’époque. Et, qu’on se rassure, malgré le titre de l’album Love Songs, on ne tombe pas un seul instant dans de la guimauve, ni la mélancolie à l’eau de rose, mais c’est clair l’amour à travers les saisons est ici bien présent. Oui, la musique et le chant d'Inflatable Dead Horse sonne amoureusement bien à l’oreille.




dimanche 9 août 2020

THE BLANK TAPES "Candy" (It’s A Gas ! Records/Universal Western Attractions) – Juin 2018


Je profite de ce mois d’août, plutôt calme coté sorties de disques (idem pour les films), pour vous présenter l’album Candy de The Blank Tapes sorti en juin 2018 (mais enregistré en 2015), album que j’ai découverts suite à son concert à l’Espace B (à Paris) le 10 décembre 2019. Certes en 2019 il a sorti l’album Look in to the Light, une belle pièce psyché, mais ma préférence est pour ce Candy, non pas à cause du souvenir de Psychocandy de Jesus & Mary Chain, mais parce que ce disque est une pure merveille de musique pop. Sur ce LP 9 titres, tout est parfait : voix, mélodies, harmonies, arrangements. Dès les premières notes, on est sous le charme de la musique qui coule comme une évidence entre nos oreilles. La production est parfaite, c’est juste du travail d’orfèvre dans l’art de façonner de la pop teinté de psyché et de soleil. Il y a ici, beaucoup de mélancolie, normal, les compos ont été créé suite à une rupture amoureuse du maestro barbu qui se trouve derrière cette œuvre. The Blank Tapes est le projet solo du californien Matt Adams, un artiste complet, car il est à la fois chanteur, multi instrumentiste, producteur et dessinateur, notamment pour ses pochettes et affiches. Il a commencé à publier sa musique en 2003 et depuis il a sorti 15 albums, une quinzaine d’EP sur divers supports : vinyle, CD, K7, MP3, bandcamp, édités sur divers labels et autoproductions. Quelque part entre Allah-Las, Triptides, Vetiver, The Shins et Morgan Delt, la musique de The Blank Tapes met à l’honneur un certain raffinement dans le son pop des sixties. Si au début de sa carrière, ses disques avaient un son artisanal et lo-fi, sur Candy, le son est plus ample, plus aéré. Pour cet album Matt Adams a fait appel au producteur Eric D. Johnson (Fruit Bats, Anna Ternheim) et si Matt à assurer 90% de la musique en jouant de tous les instruments, il a par contre laissé la batterie à son ami Will Halsey du groupe Sugar Candy Mountain (à noter que dans le nom du groupe il y a le mot Candy) et aux chœurs il y a Veronica Bianqui, ce qui renforce le côté pop. Bref, cet album est un coup de cœur que j’avais envie de partager avec vous.





DRY CLEANING "Boundary Road Snacks and Drinks" + "Sweet Princess" (It’s OK) – 25 octobre 2019


L’ami JC m’a signalé la parution de deux EP’s du groupe londonien Dry Cleaning. Je ne connaissais pas et je trouve le style musical très cool. A l’image de leurs « anticlips » (terme de JC) sur la banalité quotidienne, la chanteuse de Dry Cleaning possède une anti-voix/parlante linéaire et lo-fi qui accroche de suite à l’oreille et la musique post punk à la fois minimal, entêtante et bricolo/K7/mono a le son indé anglais comme on aime. Il y a un peu de The Fall, Kim Gordon (Sonic Youth), K Records, The Raincoats, Young Marble Giants.  


A l’inverse des trois garçons du groupe, c’est sa première expérience pour la chanteuse Florence Shaw d’être dans un groupe de rock. Ex conférencière en université, elle a incorporé Dry Cleaning en posant sa voix et ses textes sur la musique déjà composé par Lewis Maynard, Tom Dowse et Nick Buxton. Et le résultat, comme je le disais au début de la chronique est top cool. Par contre moins cool, comme j’imagine que le premier EP sortie en K7 et le EP suivant sortie en vinyle ont eu un tirage minuscule, les disques sont déjà épuisés, mais trouvable sur le net à un prix pas lo-fi, à moins qu’il en reste au chaud chez des disquaires. On va attendre une réédition et écouter sagement sur Bandcamp, vu que l’option tourné et merchandising est en berne.