mardi 23 juin 2020

SAMANTHA JONES "A Girl Named Sam" (Trading Places) - 1970



Lors du Disquaire Day première édition de 2020, j’ai découverts l’album A Girl Named Sam de Samantha Jones sortie initialement en 1970 et qui vient d’être réédité par le label Trading Places. Si vous êtes amateur de musique « easy listening » avec une touche de pop, de soul, de glamour, de champs de pavot et de tulipes, de fantaisie liée à la liberté pour glaner entre le ciel et mer, il y a de forte chance que vous allez fondre sur cet album. En plus dès la première écoute vous ne serez pas perdu, car il y à plusieurs reprises, dont I Go To Sleep des Kinks (reprit notamment pas The Pretenders en 1981), Come To Me Slowly de Margo Guryan (dont l’album Take A Picture est d’une splendeur intemporelle) et I’ll Never Fall In Love Again de Burt Bacharach, qui colle à merveille au style musical de Samantha Jones. Ce qui est étonnant avec sa voix est le mélange poupée mélancolique à la Claudine Longet, diva de la soul et de l’Eurovision style The Carpenters. Certes il y a de la paillette et du strass dans cet album, mais il y a aussi des fleurs et du feu de bois. Au final, un album chaudement recommandé pour tout amateur  de musique feutré qui fait « boum boum boum ». 





 



BBCC "Altered States Of Consciousness" (October Tone) – 12 juin 2020



BBCC (BangBangCockCock) est un sextet mené par Adrien Moerlen (ex Crocodiles Inc.) qui s’est formé en 2015 à Strasbourg. Altered States Of Consciouness est leur 2ème album. BBCC compose une musique libre qui mélange avec décontraction et style, un peu de krautrock, une touche de new wave et de novo music, mais aussi de la pop, de l’électro, du prog, comme si les Sparks, Talking Heads, David Bowie, Pere Ubu, Liquid Liquid, The Associates, Blurt, The Liars, Jonathan Bree faisaient ensemble un concept album. Avec en avant-poste la voix typé, un peu théâtral d’Adrien Moerlen, il est clair que la musique de BBCC est tentaculaire et réserve à chaque instant son lot de surprises. Une mélodie vicieuse, un tempo surprenant, un rythme qui nous attrape par surprise, une envolé de synthé qui tombe du ciel, des voix mixtes qui mix nos neurones, chaque morceau est une caverne d’Ali Baba dédié à la musique. Dans l’approche de la musique, on dirait un groupe anglais du début des années 80 qui irait signer sur le label belge Crammed Discs et qui deviendrait culte au Japon. Allez assez causer, on appui sur le Play et on laisse glisser les 10 morceaux de cet album hors cadre et qui ne tourne pas en rond.