samedi 6 juin 2020

LES MARQUISES "La Battue" (Les Disques Normal/L’Autre Distribution) – 05 juin 2020


Depuis la publication du premier album Lost Lost Lost, sortie en 2010, on suit avec intérêt le parcours musical du groupe lyonnais Les Marquises. Car  chaque album (La Battue est le 4ème) contient ses surprises, découvertes et chemins de traverses. Chez Les Marquises, c’est constamment un nouveau combat vital, comme pour mieux se réinventer. Ce projet est le jardin d’Eden de Jean-Sébastien Nouveau, qui ne s’appelle pas Nouveau pour rien, car à chaque étape, c’est un élément « nouveau » qui vient compléter son puzzle musical. La formation Les Marquises est plus proche d’un groupe d’artiste, un collectif ouvert à géométrie variable, que du combo/formation groupe de rock ou de pop. Après avoir joué avec de nombreux musiciens au sein du projet, Jean-Sébastien Nouveau a décidé de se recentrer seul pour composer et arranger La Battue, avec juste une aide de Martin Duru (Immune), du batteur Rémy Kaprielan (Da Break) et du percussionniste Jonathan Grandcollot (Société Etrange).
Dès la première écoute de l’album, on sent qu’il va falloir y revenir souvent pour s’imprégner de la multitude de sons, de rythmes, de chants et de mystères qui vont se dévoiler au fil des écoutes. La Battue est un album exigent, pour un public exigent qui aime être surprit à chacune des nouvelles écoutes. Avec Les Marquises, la musique pop aime se mélanger avec la musique contemporaine et répétitive, au rock industriel, à l’électro et certaines ambiances pourraient servir de bande son pour la projection d’un film en noir et blanc de l’époque du muet. Tous ses styles sont mélangés avec tact, précision et sensibilité, comme le talent d’un compositeur/maestro de musique de films, ou d’une personnalité tels que Brian Wilson. D’ailleurs ce serait intéressant de lui faire écouter cet album pour avoir son avis. Pour revenir au film (de notre vie ?), Jean-Sébastien Nouveau et Martin Duru se produirons (quand la période le permettra) sur scène avec des projections vidéos. Mais en attendant, on peut facilement se faire des images mentales, juste en écoutant la musique qui éveille notre esprit. Et, pas besoin d’être amateur de la chasse pour écouter La Battue, on est bien mieux à la maison confortablement installé dans un canapé douillet.







Je profite de la chronique de ce nouvel album pour sortir de mes archives une interview que j’avais réalisé en 2010, au moment de la sortie du premier album Lost Lost Lost. L’interview a été publiée dans le fanzine Abus Dangereux face 117 (mars 2011) et sur le site foutraque.com
 

Les Marquises (en référence à la chanson de Jacques Brel) est un collectif basé entre Lyon et Austin. Dans cet archipel imaginaire on trouve trois musiciens franco-américains très confirmés car ils ont joué dans de nombreux groupes. Tout d’abord, le mentor et géniteur du projet, Jean Sébastien Nouveau qui a joué dans Immune, Recorded Home, Colo Colo, le multi-instrumentiste Jonathan Grancollot (Pan Pan Pan, Robe Et Marteau) et enfin Jordan Geiger (Shearwater, Minus Story, Hospital Ships). Après le EP Sound And Fury, Les Marquises viennent de sortir un premier album Lost Lost Lost tout simplement splendide. Leur musique est d’une richesse exemplaire, qui se dévoile au fil des écoutes. Alors comment ne pas résister à en savoir plus sur la genèse de ce disque, d’autant que l’album est inspiré par l’œuvre d’ Henry Darger, un artiste d’art brut qui nous plait beaucoup à Foutraque.com. Jean Sébastien Nouveau, le centre de gravité du groupe basé à Lyon, répond avec beaucoup de clarté à nos questions.

Quel a été le point de départ, celui qui a créé l’envie de former Les Marquises? Comment vous êtes-vous rencontrés?
Après avoir sorti Not Until Morning avec mon autre groupe Immune, j’ai eu envie de créer un nouveau projet qui serait plus proche de l’idée de collectif, et pour lequel je quitterais l’esprit contemplatif, mélancolique propre à Immune pour tenter de réaliser une musique plus physique, intense, et entêtante. J’ai commencé alors à travailler sur quelques demos, et ai assez rapidement demandé à Jonathan de me rejoindre pour jouer de la batterie, et arranger les morceaux avec moi. Vu que nous sommes collègues de travail dans un petit cinéma d’art et essai à Lyon, et que nous partageons pas mal de goûts en commun musicalement, tout s’est mis en place assez naturellement. Ce n’est qu’au moment où la question du chant s’est posée que j’ai contacté Jordan. Je ne le connaissais que par sa musique au sein de Minus Story, groupe que j’écoutais alors en boucle. J’adorais sa voix, et lui ai alors proposé de chanter sur le disque en lui envoyant un mail. Il m’a très vite répondu qu’il serait de la partie, et tout s’est mis en place !

Les Marquises est un groupe franco-américain avec des personnes qui vivent à Lyon et d’autre à Austin. Comment faites-vous pour composer les titres de vos chansons ? L’éloignement n’est pas un handicap pour vous retrouver et composer ensemble ?
En réalité, Jordan n’est qu’interprète sur le disque. Je travaillais avec Jonathan sur la musique, et quand celle-ci était prête, nous l’envoyions par e-mail à Jordan. Mais je lui faisais toujours parvenir les lignes de chant, les paroles, et quelques pistes pour interpréter les morceaux en lui donnant mon idée, ma vision de ce à quoi devait ressembler le résultat.
L’éloignement n’a pas été du tout un obstacle. Au contraire même, quelque part ce type de collaboration à distance a ajouté une touche assez romantique au projet qui me plaisait bien. Faire de la musique ensemble, à distance, sans se connaître rend les choses un peu plus magiques, et permet un meilleur recul sur sa musique, et le processus de création.

Les Marquises est-il un vrai groupe ou bien un projet, un concept le temps d’un album?
Dans mon esprit c’est beaucoup plus une sorte de collectif dont je serais le centre de gravité, et autour duquel graviteraient d’autres musiciens qui m’épauleraient pour que le disque soit le meilleur possible. Je compose les morceaux, mais j'essaie, au moment de les arranger, que les musiciens qui m’entourent prennent place au sein de la musique en y apportant leur touche, leur vision. Jonathan à, par exemple, beaucoup apporté par son jeu de batterie très typé. Après Lost Lost Lost c’est aussi un concept, car le disque est inspiré par l’œuvre de l’artiste Henry Darger. Mais j’ai commencé à travailler sur une suite, un nouvel album, et il y aura d’autres inspirations, et surement une autre formation qui n’est pas encore définie. J’aime à penser que ce sont les morceaux qui définiront qui jouera sur le disque plutôt que l’inverse. A mon avis, c’est le meilleur de moyen de rester fidèle à ses inspirations. Ainsi, il n’y a plus aucune limite aux idées qui peuvent survenir. 


Peinture d'Henry Darger (DR)

L’album Lost lost lost a été inspiré de l’œuvre d’Henry Darger. Dans quelle circonstance avez-vous découvert cet artiste ? Que représente-t-il pour vous ?
J’ai découvert l’œuvre d’ Henry Darger au Musée d’Art Brut de Lausanne complètement par hasard. Mais ça a été tout de suite un vrai coup de foudre ! Ses grandes frises m’ont beaucoup impressionnées, de parts leur format, le monde qu’elles proposaient à explorer, et les thèmes abordés. De plus la manière de travailler d’ Henry Darger m’a beaucoup séduit. Etant un piètre dessinateur, celui-ci réalisait ses œuvres en mixant dessins, décalques de photographies, collages de revue, et autres techniques. Son art, vient vraiment de son savoir-faire de bon agenceur, de bon monteur. Sur ce point, je pense que nos techniques dans une certaine mesure sont assez proches. Je ne suis pas bon musicien, joue assez mal des instruments, mais ai un bon sens du montage, de la mise en rapport d’événements.
De manière générale, je suis beaucoup plus fasciné par les bidouilleurs éclairés que par les virtuoses qui savent où ils vont. Quand je crée, j’aime naviguer à vue et me laisser le plus possible bringuebaler par ce qui arrive. Je tiens un cap, mais tache toujours d’être ouvert à ce qui arrive. En ce sens, j’ai plus l’impression de travailler comme un vidéaste. Je choisis un endroit, un contexte, je déclenche une scène, filme, et ensuite remonte une autre réalité.

Sous quel angle avez-vous traité à travers vos chansons et musiques, le travail, l’univers d’Henry Darger?
Le but n’était pas de directement évoquer le travail d’ Henry Darger. Pour moi, ce fut plus une inspiration, une manière d’ancrer son esprit quelque part. Ce fut comme un point d’horizon dans le lointain. Un bon moyen de garder un cap, de ne pas se perdre en route. Quand je me sentais perdu dans un morceau, que je ne voyais pas d’issue, je feuilletais alors un ouvrage de Darger et tentais d’y trouver des solutions. Ça m’a beaucoup aidé.
Pas mal de thématiques aussi sont tirées de son travail. Quand j’ai écrit les paroles de Lost Lost Lost j’essayais de me mettre à place des petites filles que peint Darger. J’essayais de m’imaginer ce qu’elles devaient ressentir, avant, pendant, après les attaques qu’elles subissent sans cesse de la part des hommes qui les traquent.
Toutes les paroles ne font pas référence à l’œuvre Darger cependant. Parfois, ça n’est qu’un point de départ. Pour le morceau Terrible Horses , j’ai imaginé quelqu’un qui serait terrifié par les chevaux. Darger n’évoque pas cette peur, mais je pense que la peur des chevaux peut être terrible, et se rapprocher de celle que vivent les petites filles de ses tableaux. A un moment quand la peur est trop grande, elle devient sourde, et peut se braquer sur n’importe quoi je pense.

Pourquoi il n’y a pas de reproductions de ses œuvres dans le livret de l’album ?
J’y avais pensé bien sûr ! Je m’étais d’ailleurs renseigné auprès du musée de Lausanne. Mais le problème était qu’il fallait verser des droits d’auteur assez importants, et vu que je m’engageais pour la toute première fois dans la production d’un disque avec Lost Recordings, j’ai voulu prendre le moins de risques possible. De plus, s’inspirer d’ Henry Darger n’était qu’un point de départ. Le disque va plus loin, et je pense qu’au final c’est sans doute mieux que ça ne soit pas une de ses peintures qui illustre le disque. Je pense que ça aurait pu réduire la potentialité de la musique de trop la faire entrer en écho avec ses peintures. Mais je trouve que la peinture de Sarah Gamble sied merveilleusement à la musique, et permet d’envisager Lost Lost Lost encore par un autre angle qui rappelle d’ailleurs le nom Les Marquises.  

Pochette de l'album Lost Lost Lost

Vous intéressez-vous à l’art brut, ou juste à Henry Darger en particulier ?
Je m’y intéresse, mais je n’y connais pas grand-chose. Mais quand j’avais été à Lausanne, et avais découvert le musée, j’avais trouvé qu’il se dégageait une vraie fraicheur des œuvres qui y étaient présentées. Personnellement, j’y ai trouvé une naïveté, une frontalité, une vie, que je ne retrouve que très rarement dans l’art généralement. Il y a surtout une énergie, une expression que l’on ressent comme vitale, qui fait que ce que l’on voit fait sens, et surtout existe bel et bien. Je ressens ces œuvres comme plus incarnées, vitales et essentielles, même dans leur futilité.

En complément à l’album, vous avez aussi sorti un album de remix et un DVD. Vous pouvez nous présenter ces 2 supports? Le choix des artistes qui ont remixé les titres de Lost Lost Lost c’est fait comment ?
En fait, l’album de remixs va être disponible en téléchargement gratuit sur notre site (http://lesmarquises.net/) courant décembre, début janvier. En ce qui concerne le dvd, je pensais le vendre sur notre site individuellement, mais finalement les choses vont se dérouler autrement. Au mieux en décembre (mais je pense que ça sera plutôt pour janvier), sortira un coffret sérigraphié Lost Lost Lost dans lequel apparaitra donc l’album, le dvd des vidéos Six Short Films About Lost Lost Lost , un album compilant les remixs de Lost Lost Lost , mais aussi d’autres morceaux que nous avons de côté (une reprise, un inédit,…), et aussi apparaitra en prime une nouvelle inspirée directement de Lost Lost Lost . Tout un chouette programme en somme ! Je souhaiterais que ce coffret sorte avant Noël, mais je pense que ça va faire un peu juste.
Toutes ces productions qui sortiront rassemblées dans ce coffret sont de bons moyens d’étendre l’univers de Lost Lost Lost à d’autres horizons, d’autres sensibilités aussi. J’ai hâte que tout soit rassemblé et de voir un peu ce que cela donne ! Ce projet m’excite beaucoup.
En ce qui concerne le choix des artistes qui ont remixé Lost Lost Lost , je me suis simplement tourné vers des gens dont j’aime le travail. Je leur suis très reconnaissant d’avoir joué le jeu d’ailleurs. Le résultat est franchement excellent.

Votre style musical est très élaboré. Vous êtes loin de l’esprit rock bricolé à l’arrache. On sent que votre musique est mûrement réfléchie. Dans quel état d’esprits avez-vous abordé cet album ? Quel est votre manière pour composer vos morceaux ?
Ca reste de la musique bricolée ! Avec une partie réalisée à l’arrache, et une autre mûrement réfléchie. Mais ça reste techniquement de la musique réalisée à la maison avec les moyens du bord, et avec tous les bidouillages d’amateur. Je fais quasiment tout de a à z, de la composition au mastering, et je tente de faire de mon mieux, mais quelque part ça reste bricolé, car je ne suis pas du tout un pro. J’enregistre comme je sais le faire, mais sans forcément m’y connaître beaucoup. C’est à la fin de l’enregistrement de Not Until Morning avec Immune que j’ai appris ce qu’était un compresseur et à quoi ça servait !
Après malgré cet amateurisme, je suis perfectionniste, et sais jouer des contraintes. Et je pense que c’est en grande partie de ce jeu que provient notre style. Un peu comme Henry Darger d’ailleurs. Il ne savait pas dessiner et du coup faisait du montage. Et bien c’est un peu la même chose pour moi. Je sais jouer mal de pleins d’instruments, mais je tire ma force des montages que je réalise.
Je compose dans mon appartement, et enregistre généralement tout ce que je fais. Parfois je fais à peu près n’importe quoi avec feeling, et après j’écoute et construis avec ces bribes. Le meilleur exemple de cette méthode de travail est Only Ghosts où j’ai procédé de la sorte avec la séquence rythmique principale. J’ai enregistré des improvisations à la batterie qui ne ressemblaient à pas grand-chose, et ai monté les bouts intéressants pour créer une séquence complexe faite de plein de petites bribes. Après bien sûr, tout n’est pas réalisé uniquement de cette manière ! Jonathan a ensuite ajouté de la vie au morceau par son jeu, et après il y a toujours un autre vrai travail à réaliser. Je ne fais pas que du bordel organisé bien sûr !

Le label Lost Recordings est un label que vous avez créé ? Si oui la raison ?
J’avais prospecté auprès d’un bon nombre de maisons de disques auparavant une fois le disque achevé. Mais ça n’a rien donné du tout. En revanche, Denis du label Monopsone (que je remercie profondément !) m’a dit que si je produisais notre disque, il pourrait s’arranger pour que nous soyons distribués. Du coup, je me suis lancé, et ai créé Lost Recordings. Je pense que c’est un bon choix au final, car ça nous garantit de faire absolument ce que l’on désire, et d’être complètement libres. De plus, je pense que quitte à être sur un petit label avec peu de moyen, autant tout prendre en main soi-même. Après pour le prochain disque, si un label nous fait une proposition intéressante, on avisera, c’est sûr !
Votre nom fait référence à la chanson de Jacques Brel. Qu’est ce qui vous plait chez ce chanteur ?
Je ne suis pas un fan de Jacques Brel à la base. C’est assez récent que j’aime sa musique. Auparavant je détestais complètement sa grandiloquence. Je trouvais sa manière de chanter très vulgaire. Et puis, un collègue de travail m’a conseillé d’écouter Orly, Les Marquises, Jaurès, La Ville s'Endormait (des morceaux de l’album Les Marquises) et suis tombé sous le charme. Il faut dire aussi, que ces morceaux sont un peu en marge de ses autres compositions je trouve. Maintenant j’apprécie d’autres de ses chansons, mais il y a encore beaucoup d’autres qui m’insupportent totalement !

Pourquoi vous ne chantez pas en français ?
Ca n’est pas vraiment un choix de chanter en anglais. L’anglais s’est toujours imposé quand je faisais de la musique. Parfois j’essaie de faire des morceaux en français, mais ça ne me parait pas du tout naturel. Il faut dire aussi que jusqu’à tard je n’ai écouté exclusivement que de la musique anglo-saxonne ou américaine. Je me suis mis à écouter de la musique chantée en français très tardivement, en achetant Remué de Dominique A à sa sortie. Mais avant je faisais un vrai blocage sur les morceaux chantés en français.

Vous vous sentez proche de quels groupes/chanteur français? Et chanteurs/groupes anglo/saxon ou d’autres nationalité ? Qui sont les artistes (tous genre confondu) qui vous ont marqués ?
J’adore Dominique A et Christophe en chanteurs français. Après j’aime des groupes français comme Bed, Cyann And Ben. Et puis sinon, c’est compliqué car j’aime quand même beaucoup d’artistes et de groupes !
Je dirais donc en vrac: Robert Wyatt, Hood, Tindersticks, Mark Hollis, Can, Beach House, Moondog.
Après, en ce qui concerne les groupes qui m’ont le plus influencés, il y a eu The Cure quand j’étais au Lycée, puis ensuite Hood. Ca a été une sacrée découverte pour moi ! Ce groupe m’a énormément influencé. Maintenant, je pense que je m’inspire plus de sons, de détails dans des disques différents. Je focalise moins sur un groupe. Je suis plus attentif à des morceaux, des albums que des groupes, des artistes.

Dans les mois à venir quels sont les projets des Marquises?
En ce moment j’assure la promotion du disque essentiellement, et ai fait quelques petites choses qui vont bientôt paraître : un remix pour le groupe Karaocake, une reprise d’un morceau de PJ Harvey pour un webzine, et un inédit pour un label belge. Sinon, je prépare la sortie du coffret, et commence à travailler sur de nouvelles démos, mais je n’en suis encore qu’au stade de recherche.

Avez-vous visité les iles Marquises? Si non c’est en projet ? Notamment pour y faire des concerts.
Non, et je crois que je ne suis pas près de les visiter ! J’ai regardé le prix d'un billet d’avion pour s’y rendre il n’y a pas longtemps, et c’est vraiment beaucoup trop cher pour ma modeste bourse.

Quels sont les endroits que vous aimez à Lyon ?
J’aime tout particulièrement traverser les ponts, et me balader le long des quais en m’éloignant de la ville pour petit à petit sentir la campagne poindre. Pour ça Lyon est une ville intéressante. La campagne est accessible, et le fait que la ville soit traversée par deux fleuves, et aie des zones de relief me plait beaucoup !

Un mot à rajouter?
J’incite vraiment les gens qui aiment notre musique à acheter notre disque sur notre site ou chez les disquaires. Sur notre site, nous le vendons 10 euros (port compris), ce qui est très raisonnable je pense. C’est important pour nous soutenir, et pour nous permettre de continuer à sortir nos disques matériellement. Le mp3, Deezer c’est bien pour découvrir une musique, mais il ne faut pas oublier qu’il y a des personnes derrière la musique et une économie qui ne peut fonctionner que si elle est alimentée par les gens qui aime la musique. Ça fait un peu rabat-joie dit comme ça, mais c’est important !