mercredi 1 décembre 2021

ABUS DANGEREUX : 1987- 2021


Vous allez pouvoir prendre votre temps pour lire ce n° 158 d’Abus Dangereux, car c’est le dernier. Après 34 ans de bons et loyaux services pour défendre la musique indé, Abus Dangereux prend sa retraite. Ce n’était pas prévu pour cette année, mais suite à la disparition du boss fondateur Philippe Couderc, survenu lors d’une lourde opération (1), continuer le fanzine était compliqué, car Philippe finançais et gérais le suivit du fanzine dans sa fabrication et les dépôts vente. De plus Luc qui s’occupait de la mise en page (en plus de ses activités au sein du label Vicious Circle et de Reverbération), n’avait plus la force de continuer ce rôle. Ensuite, pour les rédacteurs, éparpillés aux quatre coins de la France, de Navarre, voire parfois de Chine, continuer cette belle aventure gérée par Cathimini, en parallèle de son emploi (dans Abus tout le monde est bénévole), c’était mission presque impossible.

Personnellement, cela va me faire un manque, car depuis 2001, j’écrivais un à trois articles par numéro. Ensuite le recevoir dans la boite aux lettres, le feuilleter pour apprécier la mise en page en écoutant le CD sampler, puit le lire, c’était cool. Et si en plus, un des articles se retrouvait en couverture, comme Moon Duo (Abus face 153) c’était le double effet Kiss Cool. Pour ce n° posthume, ma contribution, en plus de quelques chroniques est l’interview du duo belge La Jungle.

Philippe Couderc en portrait peinture réalisé par Jonathan Hindson d’après une photo de Max Well

Pour ce dernier n° (il ni aura pas de rappel, ni de reformation), il y a 5 pages en hommage à Philippe Couderc, avec les témoignages des artistes de son label Vicious Circle : Shannon Wright, Dum Dum Boys, L.A.N.E. , Girls Against Boys, It It Anita, Julien Pras, Kim, Luis Francesco Arena, Mansfield.Tya, Olivier Depardon, Elias Dris, Elysian Fields, Petit Vodo, Le Klub des 7, Psychotic Monks, Slift et Troy Von Bathazar. Rien que de voir la liste de ses noms, permet de se rendre compte de l’éclectisme du label, tout en étant cohérent dans les choix. En archive, l'édito que Philippe Couderc avait écrit pour le Abus Face 31 avril/mai 1993, où il raconte le début d'une nouvelle aventure, la création de Vicious Circle.

Queen Of The Meadow, duo avec Helen Ferguson et Julien Pras, un résident de Vicious Circle avec ses albums solo et son groupe Calc fait la couverture de cet ultime numéro. Ils ont publié cette année le magnifique album Survival of the Unfittest (sur Only Lovers Records). Pour le reste du sommaire je vous le laisse le découvrir ci-dessous :

The Limiñanas, Bobby Gillespie & Jehnny Beth, Reigning Sound, Françoiz Breut, Julien Ribot, Warmbabies, Cathal Coughlan, Little Bob Blues Bastards, Crocodile Candy, The Fuzz & Drums, La Jungle, The Lonely Dogs, Western Machine et Maxwell Farrington & Le SuperHomard pour une playlist concocté par Blackbird, sans oublier les chroniques de livres, fanzines, disques, documentaire et la page En images consacrée à Nicolas Moog.


#158 (Novembre 2021) 40 pages en couleurs ! (+ CD sampler 16 titres) avec interviews, articles, colonnes, news, chroniques (cd, vinyles, livres, fanzines).

(1) : Mon hommage à Philippe Couderc ici: https://paskallarsen.blogspot.com/2021/06/philippe-couderc-1967-2021.html

https://www.facebook.com/abusdangereux/

http://www.abusdangereux.net/site/




MEGGER "To The Stars" (Autoproduction) – 30 novembre 2021


Après avoir publié l’album Start en 2019, le single Cloudy Screens en 2020 (1), Megger revient sur terre avec un l’EP 4 titres To The Stars. Megger compose une musique électro ambient à l’atmosphère cinématographique. Comme il le précise dans la bio : "C'est un voyage dans les étoiles, les galaxies, l'espace, inspiré des aventures de l’astronaute français Thomas Pesquet." On est en effet dans l’espace, ou dans les profondeurs de l’océan, mais surtout pas six pieds sous terre dans un cercueil étroit. Car la musique instrumentale de Megger donne instantanément une perception de l’infini où rien ne peut nous enfermer. On est projeté avec une sensation de vitesse (White Sky) qui nous porte en apesanteur (Fog). Quelque part entre la musique de Tangerine Dream, Klaus Schulze, Seefeel, Plaid, L’Antarctique de François de Roubaix, laissez-vous (em)porter par les compos Organik de Megger. L’EP non physique To The Star, est disponible en numérique sur les plateformes de téléchargement.

(1) : Chronique de Cloudy Screens ici : https://paskallarsen.blogspot.com/2020/06/megger-un-univers-decouvrir-avec-le.html

https://megger.bandcamp.com/album/to-the-stars-ep

https://linktr.ee/meggermusic

https://www.facebook.com/meggermusic/



FLÈCHE LOVE "Naga (Past II)" (Horizon/PIAS) – 15 octobre 2021


On ne va pas faire l’aveugle, avec la très belle pochette de Naga (Part II), qui est le côté recto, après avoir publié Naga (Part 1) le côté verso en 2019, difficile de rester de marbre à la vue de la photo où pose Amina Cadelli, aka Flèche Love. Il est clair qu’on a immédiatement envie de franchir de pas pour écouter cette compositrice et interprète qui se met à nu pour dévoiler sa musique et sa voix aux multiples facettes. Née à Genève en 1990 d’un père Suisse et d’une mère berbère, Flèche Love, possède une double culture qui lui permet d’avoir une personnalité haute en couleur, notamment pour soutenir le droit des femmes.


Après avoir été entre 2011 et 2015, chanteuse et parolière du groupe Kadebostany, en 2017 Amina Cadelli créé son double Flèche Love pour dévoiler tout un univers qui englobe, musiques, images, danse et performances scéniques. Sa musique chamanique et spirituelle mélange trip hop, pop, world, électro, R&B, downtempo, comme si dans un même studio il y avait autour de la table de console, Billy Holiday, Portishead, Bjork, Kate Bush et Clea Sol (de Sault) assistants à la naissance du prodige Flèche Love. Comme elle chante en espagnol et en anglais, sa voix explore de nombreuses tonalités qui vont de la pop au lyrique en passant par le slam, le chant chorale, le tout avec une grâce et une force à ouvrir instantanément les portes et les fenêtres en vitraux pour laisser passer la lumière. Les harmonies musicales donnent la touche finale pour mettre en valeurs sa voix aux mille visages. A l’image de son corps tatoué de dessins d'inspiration berbère, l’univers de Flèche Love est un vaste territoire peuplé de mystères et d’évasions mentales qui prennent forme sous les yeux au fil des morceaux. Oui, Flèche Love est une belle artiste au talent singulier et fédérateur qui ne laissera pas indifférent.



https://soundcloud.com/user-888750991/sets/fleche-love-nagapart-2/s-dEX93EUHSdl

https://www.facebook.com/Flecheloveofficial